Autoportrait copiant le Bélisaire et l’enfant à mi-corps de David

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Autoportrait copiant le Bélisaire et l’enfant à mi-corps de David
Artiste
Date
Type
Matériau
Dimensions (H × L)
95,7 × 78,5 cmVoir et modifier les données sur Wikidata
Mouvements
No d’inventaire
3029Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

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L’Autoportrait copiant le Bélisaire et l'enfant à mi-corps de David[1] est un tableau de l'artiste peintre française Marie-Guillemine Benoist, née Laville-Leroulx, qu'elle présente en 1786 à l'Exposition de la Jeunesse, à Paris. Il a été acquis en 2020 par le Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe, en Allemagne.

Il s'agit de la plus connue des représentations de l'artiste.

Description[modifier | modifier le code]

L'artiste s'est représentée jusqu'aux genoux en position assise, vêtue d'une tunique blanche antique « à la grecque » serrée sous la poitrine par un ruban rouge, l'épaule droite dénudée. Ses longues boucles châtaines, éparses sur ses épaules, sont retenues au-dessus de son front par un ruban blanc. De longs colliers de perles blanches s'enroulent autour de ses bras. Une draperie jaune bordée d'un motif floral rouge enveloppe le bas du corps et recouvre la cuisse gauche.

J.-L. David : Bélisaire, 1780

Elle se tient devant un chevalet, fixant le spectateur, tenant de sa main droite un pinceau, suspendu près de la toile ; sa main gauche tient sa palette et sept autres pinceaux. Le tableau qu'elle est en train de copier est Bélisaire et l'enfant à mi-corps, une version préliminaire du thème de Bélisaire peinte par son maître Jacques-Louis David à Rome en 1779-1780 avant la réalisation de son Bélisaire demandant l'aumône présenté au Salon de 1781.

Historique[modifier | modifier le code]

Le tableau, demeuré la propriété de Marie-Guillemine Benoist, passe après sa mort à son second fils, Denys Benoist d'Azy[2]. En 1913, au moment où il est présenté en public lors de l'exposition David et ses élèves organisé au Petit Palais[3], il appartient à l'arrière-petite-fille de l'artiste, Thérèse Benoist d'Azy (1858-1940), marquise de l'Espinay, épouse de Zénobe Alexis de Lespinay, qui le conserve dans son château d'Azy[4]. Par l'intermédiaire de sa fille Jacqueline de Lespinay (1889-1977), mariée à Léopold de Croÿ, prince de Croÿ-Solre, l'autoportrait passe ensuite aux Croÿ-Solre[5].

Le , l’Autoportrait copiant le Bélisaire et l'enfant à mi-corps de David est vendu aux enchères à Paris[6] pour 114 884 euros, ce qui constitue alors un record mondial pour une œuvre de l'artiste, qui ne sera battu qu'en 2020 avec Les Adieux de Psyché à sa famille[7].

Acquise à cette vente par le marchand d'art Wildenstein & Co de New York[2],[5], l'œuvre est exposée plusieurs fois au cours des années suivantes : à l'exposition soulignant le centenaire de la succursale new-yorkaise de Wildenstein (New York, 2005-2006)[5] ; à la grande exposition consacrée à Élisabeth Vigée Le Brun présentée aux Galeries nationales du Grand Palais (Paris, 2015-2016), au Metropolitan Museum of Art (New York, 2016) et au Musée des Beaux-Arts du Canada (Ottawa, 2016)[8] ; enfin à l'exposition italienne sur Ingres et la vie artistique au temps de Napoléon au Palazzo Reale (Milan, 2019)[9].

L'autoportrait réapparaît sur le marché de l'art à l'automne 2019 au kiosque de Wildenstein & Co à la TEFAF New York, où il suscite beaucoup d'intérêt chez les représentants des institutions culturelles[10]. Parmi ces derniers se trouve Pia Müller-Tamm (de), directrice du Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe, en Allemagne ; ce musée annonce l'acquisition de la toile en novembre 2020[11],[12],[13].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Marie-Juliette Ballot, Une élève de David. La Comtesse Benoist, l'Émilie de Demoustier, 1768-1826, Paris, Plon, (lire en ligne).
  • (de) Astrid Reuter, Marie-Guilhelmine Benoist : Gestaltungsräume einer Künstlerin um 1800, Berlin, Lukas, (ISBN 3-931836-86-X et 978-3-931836-86-3, OCLC 51654946)
  • (de) Astrid Reuter, Erwerbungsbericht zu: Marie-Guilhelmine Benoist geb. Laville-Leroux, Selbstbildnis, 1786 [« Rapport scientifique d'acquisition de : Marie-Guilhelmine Benoist née Laville-Leroux, Autoportrait, 1786 »], Staatliche Kunsthalle Karlsruhe, , 8 p. (lire en ligne [PDF]).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ Autres titres : Portrait de l'artiste ou Autoportrait
  2. ↑ a et b Reuter 2023, p. 1.
  3. ↑ Palais des beaux-arts de la ville de Paris. Exposition David et ses élèves : 7 avril-9 juin 1913. Catalogue (catalogue d'exposition), Paris, Imprimerie Georges Petit, (lire en ligne [PDF]), p. 27, no 70.
  4. ↑ Ballot 1914, p. 246.
  5. ↑ a b et c (en) Guy Wildenstein, Joseph Baillio et al., The Arts of France from François Ier to Napoléon Ier: A Centennial Celebration of Wildenstein's Presence in New York (catalogue d'exposition), New York, Wildenstein, (ISBN 0-9721956-2-9 et 978-0-9721956-2-1, OCLC 62735343), no 135, p. 309.
  6. ↑ Paris, hôtel Dassault, Artcurial - Briest - Le Fur - Poulain - F. Tajan, 12 décembre 2004, lot 22.
  7. ↑ Philippe Dufour, « Un record pour la Psyché de Marie Guillemine Benoist » [archive du ] Accès payant, sur La Gazette Drouot, (consulté le ).
  8. ↑ Joseph Baillio (dir.) et Xavier Salmon (dir.), Élisabeth Louise Vigée Le Brun, 1755-1842 (catalogue d'exposition), Paris, Éditions de la Réunion des musées nationaux-Grand Palais, (ISBN 978-2-7118-6228-3 et 2-7118-6228-3, OCLC 922306043), no 37.
  9. ↑ (it) Stéphane Guégan et Florence Viguier-Dutheil, Jean-Auguste-Dominique Ingres e la vita artistica al tempo di Napoleone: mostra, Milano, Palazzo Reale, 12 marzo-23 giugno 2019, Marsilio, (ISBN 978-88-317-8673-7), no 18.
  10. ↑ (en) Eileen Kinsella, Sarah Cascone et Tim Schneider, « See 8 Intriguing Finds at This Year’s TEFAF New York, From a Greek Suit of Armor to an Ancient Bust Once Owned by Warhol » [archive du ], sur Artnet News, (consulté le ).
  11. ↑ (de) Michael Hübl, « Kunsthalle Karlsruhe jubelt über Glücksfund aus New York » [archive du ], Badische Neueste Nachrichten, (consulté le ).
  12. ↑ (de) Stefan Trinks, « Ankauf eines Selbstporträts: Zwischen Zweifel und Zutrauen » [archive du ], sur Faz.net, (ISSN 0174-4909, consulté le ).
  13. ↑ (de) « Neuerwerbung für die Sammlung der Kunsthalle : Selbstbildnis von Marie Benoist bereichert die französische Abteilung » [« Nouvelle acquisition pour la collection de la Kunsthalle : l'autoportrait de Marie Benoist enrichit le département français »], communiqué de presse [archive du ] [PDF], sur Staatliche Kunsthalle Karlsruhe, (consulté le )

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